Marmontel at Les Délices

Marmontel spent much of the month of June 1760 with Voltaire at Les Délices. This account is taken from his Mémoires, (Paris, 1804, t. II, pp. 230ff.)


Pressés de nous rendre à Genève, nous ne nous donnâmes pas même le temps de voir Lyon, réservant pour notre retour le plaisir d'admirer dans ce grand atelier du luxe les chefs-d'oeuvre de l'industrie.

Rien de plus singulier, de plus original que l'accueil que nous fit Voltaire. Il était dans son lit lorsque nous arrivâmes. Il nous tendit les bras, il pleura de joie en m'embrassant; il embrassa de même le fils de son ancien ami M. Gaulard. "Vous me trouvez mourant, nous dit-il; venez-vous me rendre la vie ou recevoir mes derniers soupirs?" Mon camarade fut effrayé de ce début. Mais moi qui avais cent fois entendu dire à Voltaire qu'il se mourait, je fis signe à Gaulard de se rassurer. En effet, le moment d'après, le mourant nous faisant asseoir auprès de son lit: --Mon ami, me dit-il, que je suis aise de vous voir surtout dans le moment où je possède un homme que vous serez ravi d'entendre. C'est M. de l'Ecluse, le chirurgien-dentiste du feu roi de Pologne, aujourd'hui seigneur d'une terre auprès de Montargis, et qui a bien voulu venir raccommoder les dents irraccommodables de Mme Denis. C'est un homme charmant. Mais ne le connaissez-vous pas? --Le seul l'Ecluse que je connaisse est, lui dis-je, un acteur de l'ancien Opéra-Comique. --C'est lui, mon ami, c'est lui même. Si vous le connaissez, vous avez entendu cette chanson du Rémouleur qu'il joue et qu'il chante si bien." Et à l'instant voilà Voltaire imitant l'Ecluse, et avec ses bras nus et sa voix sépulcrale, jouant le Rémouleur et chantant la chanson:

Je ne sais où la mettre
Ma jeune fillette;
Je ne sais où la mettre,
Car ou me la che....

Nous rions aux éclats; et lui toujours sérieuse ment: --Je l'imite mal, disait-il; c'est M. de l'Ecluse qu'il faut entendre, et sa chanson de la Fileuse! et celle du Postillon! et la querelle des Ecosseuses avec Vadé! c'est la vérité même. Ah ! vous aurez bien du plaisir. Allez voir Mme Denis. Moi, tout malade que je suis, je m'en vais me lever pour dîner avec vous. Nous mangerons un ombre-chevalier, et nous entendrons M. de l'Ecluse. Le plaisir de vous voir a suspendu mes maux, et je me sens tout ranimé."

Mme Denis nous reçut avec cette cordialité qui faisait le charme de son caractère. Elle nous présenta M. de l'Ecluse; et à dîner Voltaire l'anima, par les louanges les plus flatteuses, à nous donner le plaisir de l'entendre. Il déploya tous ses talents, et nous parûmes charmés. Il le fallait bien; car Voltaire ne nous aurait point pardonné de faibles applaudissements.

La promenade, dans ses jardins, fut employée à parler de Paris, du Mercure, de la Bastille (dont je ne lui dis que deux mots), du théâtre, de l'Encyclopédie, et de ce malheureux le Franc, qu'il harcelait encore; son médecin lui ayant ordonné, disait-il, pour exercice, de courre une heure ou deux tous les matins le Pompignan. Il me chargea d'assurer nos amis que tous les jours on recevrait de lui quelque nouvelle facétie. Il fut fidèle à sa promesse.

Au retour de la promenade, il fit quelques parties d'échecs avec M. Gaulard, qui, respectueusement, le laissa gagner. Ensuite, il revint à parler du théâtre et de la révolution que Mlle Clairon y avait faite. "C'est donc, me dit-il, quelque chose de bien prodigieux que le changement qui s'est fait en elle ? --C'est, lui dis-je, un talent nouveau; c'est la perfection de l'art, ou plutôt c'est la nature même, telle que l'imagination peut vous la peindre en beau." Alors exaltant ma pensée et mon expression pour lui faire entendre à quel point dans les divers caractères de ses rôles, elle était avec vérité, et une vérité sublime, Camille, Roxane, Hermione, Ariane, et surtout Electre, j'épuisai le peu que j'avais d'éloquence à lui inspirer pour Clairon, I'enthousiasme dont j'étais plein moi-même; et je jouissais, en lui en parlant, de l'émotion que je lui causais, lorsqu'enfin prenant la parole: "Eh bien! mon ami, me dit-il, avec transport, c'est comme Mme Denis, elle a i:ait des progrès étonnants, incroyables. Je voudrais que vous lui vissiez jouer Zaïre, Alzire, Idamé! le talent ne va pas plus loin." Mme Denis jouant Zaïre! Mme Denis comparée à Clairon! Je tombai de mon haut: tant il est vrai que le goût s'accommode aux objets dont il peut jouir; et que cette sage maxime:

Quand on n'a pas ce que l'on aime.
Il faut aimer ce que l'on a,

est en effet non-seulement une leçon de la nature mais un moyen qu'elle se ménage pour nous procurer des plaisirs.

Nous reprîmes la promenade, et, tandis que M. de Voltaire s'entretenait avec Gaulard de son ancienne liaison avec le père de ce jeune homme, causant de mon côté avec Mme Denis, je lui rappelais le bon temps.

Le soir, je mis Voltaire sur le chapitre du roi de Prusse. Il en parla avec une sorte de magnanimité froide et en homme qui dédaignait une trop facile vengeance, ou comme un amant désabusé pardonne à la maîtresse qu'il a quittée le dépit et la rage qu'elle a fait éclater.

L'entretien du souper roula sur les gens de lettres qu'il estimait le plus; et dans le nombre, il me fut facile de distinguer ceux qu'il aimait du fond du coeur. Ce n'étaient pas ceux qui se vantaient le plus d'être en faveur auprès de lui. Avant d'aller se coucher, il nous lut deux nouveaux chants de la Pucelle, et Mme Denis nous fit remarquer que, depuis qu'il était aux Délices, c'était le seul jour qu'il eût passé sans rentrer dans son cabinet.

Le lendemain, nous eûmes la discrétion de lui laisser au moins une partie de sa matinée, et nous lui fîmes dire que nous attendrions qu'il sonnât. Il fut visible sur les onze heures. Il était dans son lit encore. "Jeune homme, me dit-il, j'espère que vous n'aurez pas renoncé à la poésie; voyons de vos nouvelles oeuvres; je vous dis tout ce que je sais; il faut que chacun ait son tour."

Plus intimidé devant lui que je ne l'avais jamais été, soit que j'eusse perdu la naïve confiance du premier âge, soit que je sentisse mieux que jamais combien il était difficile de faire de bons vers, je me résolus avec peine à lui réciter mon Epître aux Poètes. Il en fut très-content; il me demanda si elle était connue à Paris. Je répondis que non. "Il faut donc, me dit-il, la mettre au concours de l'Académie; elle y fera du bruit." Je lui représentai que je m'y donnais des licences d'opinion qui effaroucheraient bien du monde. "J'ai connu, me dit-il, une honorable dame qui confessait qu'un jour, après avoir crié à l'insolence, il lui était échappé enfin de dire: charmant insolent! L'Académie fera de même."

Avant dîner, il me mena faire à Genève quelques visites; et, en me parlant de sa façon de vivre avec les Genevois: "Il est fort doux, me dit-il, d'habiter dans un pays dont les souverains vous envoient demander votre carrosse pour venir dîner avec vous."

Sa maison leur était ouverte; ils y passaient les jours entiers; et comme les portes de la ville se fermaient à l'entrée de la nuit pour ne s'ouvrir qu'au point du jour, ceux qui soupaient chez lui étaient obligés d'y coucher, ou dans les maisons de campagne dont les bords du lac sont couverts.

Chemin faisant, je lui demandai comment, presque sans territoire et sans aucune facilité de commerce avec l'étranger, Genève s'était enrichie. "A fabriquer des mouvements de montre, me dit-il, à lire vos gazettes et à profiter de vos sottises. Ces gens-ci savent calculer les bénéfices de vos emprunts."

A propos de Genève, il me demanda ce que je pensais de Rousseau. Je répondis que, dans ses écrits, il ne me semblait être qu'un éloquent sophiste, et, dans son caractère, qu'un faux cynique qui crèverait d'orgueil et de dépit dans son tonneau, si on cessait de le regarder. Quant à l'envie qui lui avait pris de revêtir ce personnage, j'en savais l'anecdote, et je la lui contai.

Dans l'une des lettres de Rousseau à M. de Malesherbes, I'on a vu dans quel accès d'inspiration et d'enthousiasme il avait conçu le projet de se déclarer contre les sciences et les arts. "J'allais, dit-il dans le récit qu'il fait de ce miracle, j'allais voir Diderot, alors prisonnier à Vincennes; j'avais dans ma poche un Mercure de France que je me mis à feuilleter le long du chemin. Je tombe sur la question de l'Académie de Dijon, qui a donné lieu à mon premier écrit. Si jamais quelque chose a ressemblé à une inspiration subite, c'est le mouvement qui se fit en moi à cette lecture. Tout à coup je me sens l'esprit ébloui de mille lumières; des foules d'idées vives s'y présentent à la fois avec une force et une confusion qui me jetèrent dans un désordre inexprimable. Je sens ma tête prise par un étourdissement semblable à l'ivresse. Une violente palpitation m'oppresse, soulève ma poitrine. Ne pouvant plus respirer en marchant, je me laisse tomber sous un arbre de l'avenue, et j'y passe une demi-heure dans une telle agitation, qu'en me relevant j'aperçus tout le devant de ma veste mouillé de mes larmes, sans avoir senti que j'en répandais."

Voilà une extase éloquemment décrite. Voici le fait dans sa simplicité, tel que me l'avait raconté Diderot, et tel que je le racontai à Voltaire.

"J'étais (c'est Diderot qui parle), j'étais prisonnier à Vincennes; Rousseau venait m'y voir. Il avait fait de moi son Aristarque, comme il a dit lui-même. Un jour, nous promenant ensemble, il me dit que l'Aca démie de Dijon venait de proposer une question intéressante, et qu'il avait envie de la traiter. Cette question était: Le rétab1issement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer les moeurs ? Quel parti prendrez-vous? Iui demandai-je. Il me répondit: --Le parti de l'affirmative. --C'est le pont aux ânes, lui dis-je; tous les talents médiocres prendront ce chemin-là, et vous n'y trouverez que des idées communes, au lieu que le parti contraire présente à la philosophie et à l'éloquence un champ nouveau, riche et fécond. --Vous avez raison, me dit-il, après y avoir réfléchi un moment, et je suivrai votre conseil. --Ainsi, dès ce moment, ajoutai-je, son rôle et son masque furent décidés."

"Vous ne m'étonnez pas, me dit Voltaire; cet homme-là est factice de la tête aux pieds, il l'est de l'esprit et de l'âme. Mais il a beau jouer tantôt le stoïcien tantôt le cynique, il se démentira sans cesse, et son masque l'étouffera."

Parmi les Genevois que je voyais chez lui, les seuls que je goûtai et dont je fus goûté, furent le chevalier Huber et Cramer le libraire. Ils étaient tous les deux d'un commerce facile, d'une humeur joviale, avec de l'esprit sans apprêt, chose rare dans leur cité, Cramer jouait, me disait-on, passablement la tragédie; il était l'Orosmane de Mme Denis, et ce talent lui valait l'amitié et la pratique de Voltaire, c'est-à-dire, des millions. Huber avait un talent moins utile,mais amusant et très-curieux dans sa futilité. L'on eût dit qu'il avait des yeux au bout des doigts. Les mains derrière le dos, il découpait en profil un portrait aussi ressemblant et plus ressemblant même qu'il ne l'aurait fait au crayon. Il avait la figure de Voltaire si vivement empreinte dans l'imagination, qu'absent comme présent, ses ciseaux le représentaient rêvant, écrivant, agissant, et dans toutes ses attitudes. J'ai vu de lui des paysages en découpures sur des feuilles de papier blanc, où la perspective était observée avec un art prodigieux. Ces deux aimables Genevois furent assidus aux Délices le peu de temps que j'y passai.

M. de Voltaire voulut nous faire voir son château de Tournay, où était son théâtre, à un quart de lieue de Genève. Ce fut l'après-dînée le but de notre promenade en carrosse. Tournay était une petite gentilhommière assez négligée, mais dont la vue est admirable. Dans le vallon, le lac de Genève bordé de maisons de plaisance, et terminé par deux grandes villes, au delà et dans le lointain, une chaîne de montagnes de trente lieues d'étendue, et ce Mont Blanc chargé de neiges et de glaces qui ne fondent jamais, telle est la vue de Tournay. Là, je vis ce petit théâtre qui tourmentait Rousseau, et où Voltaire se consolait de ne plus voir celui qui était encore plein de sa gloire. L'idée de cette privation injuste et tyrannique me saisit de douleur et d'indignation. Peut-être qu'il s'en aperçut; car, plus d'une fois, par ses réflexions, il répondit à ma pensée; et sur la route, en revenant, il me parla de Versailles, du long séjour que j'y avais fait, et des bontés que Mme de Pompadour lui avait autrefois témoignées. "Elle vous aime encore, lui dis-je; elle me l'a répété souvent. Mais elle est faible, et n'ose pas ou ne peut pas tout ce qu'elle veut; car la malheureuse n`est plus aimée, et peut-être elle porte envie au sort de Mme Denis, et voudrait bien être aux Délices. --Qu'elle y vienne, dit-il avec transport, jouer avec nous la tragédie. Je lui ferai des rôles, et des rôles de reine. Elle est belle, elle doit connaître le jeu des passions. --Elle connaît aussi, lui dis-je, les profondes douleurs et les larmes amères. --Tant mieux, c'est là ce qu'il nous faut, s'écria-t-il comme enchanté d'avoir une nouvelle actrice." Et en vérité l'on eût dit qu'il croyait la voir arriver. "Puisqu'elle vous convient, lui dis-je, laissez faire: si le théâtre de Versailles lui manque, je lui dirai que le vôtre l'attend."

Cette fiction romanesque réjouit la société. On y trouvait de la vraisemblance; et Mme Denis, donnant dans l'illusion, priait déjà son oncle de ne pas l'obliger à céder ses rôles à l'actrice nouvelle. Il se retira quelques heures dans son cabinet; et le soir, à souper, les rois et leurs maîtresses étant l'objet de l'entretien, Voltaire, en comparant l'esprit et la galanterie de la vieille cour et de la cour actuelle, nous déploya cette riche mémoire à laquelle rien d'intéressant n'échappait. Depuis Mme de la Vallière jusqu'à Mmé de Pompadour, I'histoire-anecdote des deux régnes, et dans l'intervalle, celle de la régence, nous passa sous les yeux avec une rapidité et un brillant de traits et de couleurs à éblouir. Il se reprocha ce pendant d'avoir dérobé à M. de l'Ecluse des moments qu'il aurait occupés, disait-il, plus agréablement pour nous. Il le pria de nous dédommager par quelques scènes des Ecosseuses, et il en rit comme un enfant.

Le lendemain (c'était le dernier jour que nous devions passer ensemble), il me fit appeler dès le matin, et me donnant un manuscrit. "Entrez dans mon cabinet, me dit-il, et lisez cela; vous m'en direz votre sentiment." C'était la tragédie de Tancrède qu'il venait d'achever. Je la lus, et, en revenant le visage baigné de larmes, je lui dis qu'il n'avait rien fait de plus intéressant. "A qui donneriez vous, me demanda-t-il, le rôle d'Aménaïde? --A Clairon, lui répondis-je, à la sublime Clairon, et je vous réponds d'un succès égal au moins à celui de Zaïre. --Vos larmes, reprit-il, me disent bien ce qu'il m'importe le plus de savoir; mais, dans la marche de l'action, rien ne vous a-t-il arrêté? --Je n'y ai trouvé, lui dis-je, à faire que ce que vous appelez des critiques de cabinet. On sera trop ému pour s'en occuper au théâtre." Heureusement il ne me parla point du style; j'aurais été obligé de dissimuler ma pensée; car il s'en fallait bien qu'à mon avis Tancrède fût écrit comme ses belles tragédies. Dans Rome sauvée et dans l'Orphelin de la Chine, j'avais encore trouvé la belle versification de Zaïre, de Mérope et de la Mort de César; mais dans Tancrède je croyais voir la décadence de son style, des vers lâches, diffus, chargés de ces mots redondants qui déguisent le manque de force et de vigueur, en un mot, la vieillesse du poète; car en lui, comme dans Corneille, la poésie du style fut la première qui vieillit; et, après Tancrède où ce feu du génie jetait encore des étincelles, il fut absolument éteint.

Affligé de nous voir partir, il voulut bien ne nous dérober aucun moment de ce dernier jour. Le désir de me voir reçu à l'Académie Française, I'éloge de mes Contes qui faisaient, disait-il, leurs plus agréables lectures, enfin mon Analyse de la lettre de Rousseau à d'Alembert sur les spectacles, réfutation qu'il croyait sans réplique, et dont il me semblait faire beaucoup de cas, furent, durant la promenade, les sujets de son entretien. Je lui demandai si Genève avait pris le change sur le vrai motif de cette lettre de Rousseau: "Rousseau, me dit-il, est connu à Genève mieux qu'à Paris. On n'y est dupe, ni de son faux zèle, ni de sa fausse éloquence. C'est à moi qu'il en veut, et cela saute aux yeux. Possédé d'un orgueil outré, il voudrait que, dans sa patrie, on ne parlât que de lui seul. Mon existence l'y offusque; il m'envie l'air que j'y respire, et surtout il ne peut souffrir qu'en amusant quelquefois Genève, je lui dérobe à lui les moments où l'on pense à moi."

Devant partir au point du jour, dès que les portes de la ville étant ouvertes, nous pourrions avoir des chevaux, nous résolûmes avec Mme Denis, et MM. Huber et Cramer, de prolonger jusque-là le plaisir de veiller et de causer ensemble. Voltaire voulut être de la partie, et inutilement le pressâmes-nous d'aller se coucher; plus éveillé que nous, il nous lut encore quelques chants du poème de Jeanne. Cette lecture avait pour moi un charme inexprimable; car, si Voltaire, en récitant les vers héroïques, affectait selon moi, une emphase trop monotone, une cadence trop marquée, personne ne disait les vers familiers et comiques avec autant de naturel, de finesse et de grâce: ses yeux et son sourire avaient une expression que je n'ai vue qu'à lui. Hélas! c'était pour moi le chant du cygne, et je ne devais plus le revoir qu'expirant.

Nos adieux mutuels furent attendris jusqu'aux larmes, mais beaucoup plus de mon côté que du sien: cela devait être; car, indépendamment de ma reconnaissance et de tous les motifs que j'avais de l'aimer, je le laissais dans l'exil.


Jean Huber (May-June 1760), "Voltaire et ses apôtres"
Garry Apgar has identified the figures on the right as Marmontel and his friend Gaulard


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